Coordination des Clubs Taurins de
Nîmes et du Gard
27, rue Jean Reboul
30 000 Nîmes
Si nous devions ne retenir qu’un moment exceptionnel de cette féria, ne serait-ce pas la corrida du vendredi après midi : la magie d’un Daniel Luque et le punch d’Emilio de Justo, tous les deux sortis a hombros par la porte des Consuls devant des toros de la Quinta, bien présentés et qui ont servis tout au long de l’après-midi.
Mais ne passons pas sous silence, pour notre plaisir et notre émotion, les prestations accomplies des toreros français, présents chaque jour dans nos arènes:
Le jeudi avec El Rafi et Adriano devant six beaux toros de Margé ;
Les jeunes novilleros français, Valentin et Ponce de Léon pour la novillada sans picador, trophée Nimeño II, le vendredi matin ;
La despedida émouvante le samedi, devant un public conquis de Thomas Dufau, 12 ans après son alternative à Mont de Marsan, sa ville natale ;
La matinée du dimanche avec la présentation à Nîmes, en novillada piquée, de Nino Julian aux côtés de Lalo de María.
Enfin en point d’orgue de cette féria, deux évènements majeurs le dimanche : la despedida à Nîmes de El Juli ; l’émouvant hommage unanime de tous les aficionados nîmois pour cette grande figure de la tauromachie et l’alternative de Solal, Solalito, que les clubs taurins de notre ville et la Coordination ont soutenu et accompagné tout au long de sa jeune carrière. Après-midi particulière où Tomas Rufo a conquis le public par la construction, la détermination et l’extrême douceur de sa lidia.
Un public présent, venu en nombre, avec un No hay billetes pour la corrida de clôture !
Belles activités taurines saluées par les aficionados et bel accompagnement festif et culturel des clubs taurins de la Coordination.
Pour la première année, la tenue de deux bodegas éphémères dans nos locaux au foyer Albaric où se sont retrouvés de nombreux aficionados
autour de Nino Jullian avec Col y Toros à la découverte de ce jeune torero nîmois, une matinée où certains découvrirent ce jeune et talentueux torero. Des échanges directs et d’une grande simplicité pour l’accompagner dans ce parcours si difficile qui le mènera rapidement, n’en doutons pas, à l’alternative.
Autour du nîmois, Fabrice Torrito, mayoral de la ganaderia du Marquis d’Albaserrada, à Mirandilla. Là encore, discussions, échanges et amitiés ont ponctué l’entre deux des corridas dans un grand moment de convivialité.
Saluons ces deux belles initiatives et leur président qui ont ouvert leur porte aux aficionados de nombreux clubs taurins.
Chez les Amis de Pablo Romero, où la féria est présente jusqu’au bout de la nuit, le vernissage de l’exposition « Dix ans de carrière de Léa Vicens » en présence de Léa Vicens et de Simon Casas aux côtés du président et du vice président du club.
Grande activité aussi du coté des Amis de Toros : avec pour volonté, la transmission de notre passion commune et la pédagogie présente à tous les instants pour accompagner parents et enfants à la connaissance du taureau et de la tauromachie.
L’animation de l’espace taurin aux côtés du Centre Français de Tauromachie et de l’Association Française des Aficionados Practicos ;
Le vernissage de l’exposition photographique TORONAT de Jean Pierre Trouillas, socio des Amis de Toros à la maison de la Région ;
Sans oublier les tertulias après chaque corrida, au siège de la Coordination, sous la belle autorité du président du club avec pour invités les revisteros de la revue Toros.
Enfin, lieu incontournable de cette féria pour les aficionados nîmois, la toujours très attachante bodega du club taurin, Pepe de Montijo.
La féria des vendanges 2023 est terminée, que vivent les férias nîmoises 2024 !
Le « No hay billetes » est le but de tout organisateur de spectacle taurins.
La reprise cette année de la tauromachie est indiscutable, mais l’augmentation de la fréquentation, surtout des arènes de première catégorie avec des cartels de figuras ne doit pas masquer les problèmes :
– Difficultés pour des ganaderias ne sortant pas dans les grandes arènes et pour les encastes minoritaires.
– Non programmation de Toreros de qualité avec répétitions des figuras apodérées par les trois ou quatre grandes maisons dirigeant la tauromachie.
Cela se retrouve dans la programmation des grandes Ferias. Les aficionados se doivent d’exprimer leur point de vue et l’expliquer au nouveau public remplissant les arènes.
Notre présence est donc aussi indispensable dans les grandes arènes.
Mais je voudrais vous dire quelques mots sur un sujet qui me semble très important pour l’avenir de la tauromachie à Nîmes :
La disparition sans aucune concertation avec l’afición nîmoise du projet prévu dans les promesses de la municipalité : la réalisation d’un nouveau corral.
De nouveaux corrals avec tous les éléments structurants qui vont avec :
Petites arènes, lieu de vie et de partage, locaux pour les écoles taurines et les clubs, salle d’exposition, restaurant……
Cette décision de ne pas réaliser ou de ne pas commencer ce projet structurant et indispensable pour enraciner les tauromachies et nos traditions dans notre ville, me déçoit beaucoup.
Les clubs taurins étaient prêts à travailler tous ensemble sur ce projet, il me semble que cela donne un très mauvais signal taurin à notre ville.
L’idée était de pouvoir travailler et participer à cette réalisation car notre Club n’est pas intéressé à participer à une commission taurine ou à la Présidence ou à se retrouver dans le callejon pour se faire voir et faire de la figuration.
Il faudrait que les aficionados se posent la question : Que faire pour ce projet?
La volonté politique pour faire avancer ce projet me semble inexistante, alors comment faire pour faire avancer un projet d’espace taurin en-dehors du corral ?
Il est peut-être temps de lancer nous même un projet indépendant.
Qui ne risque rien n’a rien !
Abrazos à todos