La Tribune des Présidents

Feria des Vendanges 2023, un bon cru avec des clubs taurins nîmois de la Coordination, très présents

Si nous devions ne retenir qu’un moment exceptionnel de cette féria, ne serait-ce pas la corrida du vendredi après midi : la magie d’un Daniel Luque et le punch d’Emilio de Justo, tous les deux sortis a hombros par la porte des Consuls devant des toros de la Quinta, bien présentés et qui ont servis tout au long de l’après-midi.

Mais ne passons pas sous silence, pour notre plaisir et notre émotion, les prestations accomplies des toreros français, présents chaque jour dans nos arènes:
Le jeudi avec El Rafi et Adriano devant six beaux toros de Margé ;
Les jeunes novilleros français, Valentin et Ponce de Léon pour la novillada sans picador, trophée Nimeño II, le vendredi matin ;
La despedida émouvante le samedi, devant un public conquis de Thomas Dufau, 12 ans après son alternative à Mont de Marsan, sa ville natale ;
La matinée du dimanche avec la présentation à Nîmes, en novillada piquée, de Nino Julian aux côtés de Lalo de María.

Enfin en point d’orgue de cette féria, deux évènements majeurs le dimanche : la despedida à Nîmes de El Juli ; l’émouvant hommage unanime de tous les aficionados nîmois pour cette grande figure de la tauromachie et l’alternative de Solal, Solalito, que les clubs taurins de notre ville et la Coordination ont soutenu et accompagné tout au long de sa jeune carrière. Après-midi particulière où Tomas Rufo a conquis le public par la construction, la détermination et l’extrême douceur de sa lidia.

Un public présent, venu en nombre, avec un No hay billetes pour la corrida de clôture !

Belles activités taurines saluées par les aficionados et bel accompagnement festif et culturel des clubs taurins de la Coordination.

Pour la première année, la tenue de deux bodegas éphémères dans nos locaux au foyer Albaric où se sont retrouvés de nombreux aficionados
autour de Nino Jullian avec Col y Toros à la découverte de ce jeune torero nîmois, une matinée où certains découvrirent ce jeune et talentueux torero. Des échanges directs et d’une grande simplicité pour l’accompagner dans ce parcours si difficile qui le mènera rapidement, n’en doutons pas, à l’alternative.
Autour du nîmois, Fabrice Torrito, mayoral de la ganaderia du Marquis d’Albaserrada, à Mirandilla. Là encore, discussions, échanges et amitiés ont ponctué l’entre deux des corridas dans un grand moment de convivialité.
Saluons ces deux belles initiatives et leur président qui ont ouvert leur porte aux aficionados de nombreux clubs taurins.

Chez les Amis de Pablo Romero, où la féria est présente jusqu’au bout de la nuit, le vernissage de l’exposition «  Dix ans de carrière de Léa Vicens » en présence de Léa Vicens et de Simon Casas aux côtés du président et du vice président du club.

Grande activité aussi du coté des Amis de Toros : avec pour volonté, la transmission de notre passion commune et la pédagogie présente à tous les instants pour accompagner parents et enfants à la connaissance du taureau et de la tauromachie.
L’animation de l’espace taurin aux côtés du Centre Français de Tauromachie et de l’Association Française des Aficionados Practicos ;
Le vernissage de l’exposition photographique TORONAT de Jean Pierre Trouillas, socio  des Amis de Toros à la maison de la Région ;
Sans oublier les tertulias après chaque corrida, au siège de la Coordination, sous la belle autorité du président du club avec pour invités les revisteros de la revue Toros.

Enfin, lieu incontournable de cette féria pour les aficionados nîmois, la toujours très attachante bodega du club taurin, Pepe de Montijo.

La féria des vendanges 2023 est terminée, que vivent les férias nîmoises 2024 !

Roland CECCHI TENERINI

Roland CECCHI TENERINI

Président de la Corrdination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard

De nouveaux Corrales à Nîmes?

Le « No hay billetes »  est le but de tout organisateur de spectacle taurins.

La reprise cette année de la tauromachie est indiscutable, mais l’augmentation de la fréquentation, surtout des arènes de première catégorie avec des cartels de figuras ne doit pas masquer les problèmes :

– Difficultés pour des ganaderias ne sortant pas dans les grandes arènes et pour les encastes minoritaires.

– Non programmation de Toreros de qualité avec répétitions des figuras apodérées par les trois ou quatre grandes maisons dirigeant la tauromachie.

Cela se retrouve dans la programmation des grandes Ferias. Les aficionados se doivent d’exprimer leur point de vue et l’expliquer au nouveau public remplissant les arènes.

Notre présence est donc aussi indispensable dans les grandes arènes.

Mais je voudrais vous dire quelques mots sur un sujet qui me semble très important pour l’avenir de la tauromachie à Nîmes :
La disparition sans aucune concertation avec l’afición nîmoise du projet prévu dans les promesses de la municipalité : la réalisation d’un nouveau corral.
De nouveaux corrals avec tous les éléments structurants qui vont avec :
Petites arènes, lieu de vie et de partage, locaux pour les écoles taurines et les clubs, salle d’exposition, restaurant……
Cette décision de ne pas réaliser ou de ne pas commencer ce projet structurant et indispensable pour enraciner les tauromachies et nos traditions dans notre ville, me déçoit beaucoup.

Les clubs taurins étaient prêts à travailler tous ensemble sur ce projet, il me semble que cela donne un très mauvais signal taurin à notre ville.

L’idée était de pouvoir travailler et participer à cette réalisation car notre Club n’est pas intéressé à participer à une commission taurine ou à la Présidence ou à se retrouver dans le callejon pour se faire voir et faire de la figuration.

Il faudrait que les aficionados se posent la question : Que faire pour ce projet?

La volonté politique pour faire avancer ce projet me semble inexistante, alors comment faire pour faire avancer un projet d’espace taurin en-dehors du corral ?

Il est peut-être temps de lancer nous même un projet indépendant.

Qui ne risque rien n’a rien !

Abrazos à todos

Joe GABOURDES

Joe GABOURDES

Président des Amis de Pablo Romero

Enfant de Nîmes je suis.

Enfant de Nîmes je suis.  Du Mont Duplan ou du Mont Margarot, cela dépendait des jours et des copains fréquentés, toute la famille vivait dans le quartier rue de Soissons au numéro 7. Mon oncle Louis travaillait à la mairie de Nîmes comme Huissier de protocole, habillé comme un gardien de musée, tiré à quatre épingles et képi vissé sur la tête, toute une époque que les moins de cinquante n’ont pas connu. Les jours de corrida il plaçait ces messieurs, comme on disait alors, à la présidence des arènes. Présidence, qui à cette période des années soixante recevait sur la tête, les mauvais jours de corrida, tomates, œufs pourris et j’en passe. Aux abris vite, assis sur les marches de ladite présidence je me réfugiais sous les arènes au quatrième galop. Un autre temps, j’avais 10 ans.

Mon oncle Louis m’emmenait à La CORRIDA…. (en Dauphine verte)

Toro, Toro, Mira mi! Enfant de 10 ans j’appelai dans mes rêves ou encore dans mes jeux, ce toro imaginaire pour une véronique improbable dans la profondeur de ma cape improvisée par un chiffon rouge. Avec mes copains du quartier je devenais alors, le Cordobès, le Viti ou Diego Puerta voire Paco Camino.  Dans mon attitude d’enfant je répétais inconsciemment ce que je voyais aux arènes, la grâce du beau geste, maîtriser la charge du toro, baisser la tête du toro, avoir le sens du combat et de défier le destin…

Mais voilà, je ne serai jamais torero, j’acquiesce tous mes regrets, tous mes délicieux regrets et j’abandonne mes rêves d’une illusion que jamais je n’effleurerai, celle de torero, j’étais plus doué pour le foot.

En même temps, même quand on est jeune, comment ne pas s’interroger sur la beauté d’un rituel qui implique un sacrifice ?  Comment un torero peut-il mettre en danger sa vie dans un art éphémère? Comment la beauté peut-elle s’affronter avec la mort? Toutes ces questions nourrissaient mon imaginaire d’adolescent.

Bien des années plus tard, je compris que c’était là tout le mystère de la corrida…  qui appartient, il est vrai, aux arts populaires. C’est de la poésie, une poésie qui impose son rythme, sa musique propre, pour faire naître ce qu’en Espagne on appelle le duende, cette libération du geste absolu, cette apparition imprévisible de la grâce, au plus près du péril et de la peur.

Pas de technique particulière pour faire apparaître le duende. Il n’y a qu’à l’attendre. Quand il ne vient pas, la corrida et son rituel peuvent être d’un mortel ennui. Quand il est là, c’est la chose la plus importante. Il provoque une émotion, un effroi et un enthousiasme qui restent dans la mémoire des hommes pour la vie. Les aficionados qui l’ont connu sont encore capables, bien des années plus tard, de l’évoquer entre eux, de le revivre comme si l’instant était gravé à jamais dans leur mémoire ou encore mieux de le transmettre aux plus jeunes.

Je suis venu, pendant de longues années et par tous les temps, attendre sur ces gradins de pierre que se passe ce je ne sais quoi, qui enflamme nos âmes et salue l’éclat fugitif de la beauté d’une voix étranglée…  Olé !

J’ai toujours 10 ans, je suis Nîmois du Mont Duplan ou du Mont Margarot et je déplierai mon capote rose autant de fois qu’il ne faudra pour qu’un élan noir l’emporte, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un point au milieu des toros… au milieu de mes rêves.

Patrick BRICONGNE

Patrick BRICONGNE

Président du club Taurin EL CAMPO

2023 : Un nouveau site web pour la Coordination

Les membres du conseil d’administration de la Coordination ont décidé la création de leur site taurin.

Ce site, support de communication indispensable, est un espace d’information en direction d’un large public d’internautes, passionnés de taureaux.

Couplé avec les réseaux sociaux, il est un outil au service d’un large public et notamment des jeunes.

A disposition des 31 clubs de la Coordination, il présente leur programme et  leurs principales manifestations.

Site de mémoire, il restitue, dans ses archives, les grands moments de la Coordination que ce soit les Printemps des Jeunes Aficionados ou les Cafés-Toros.

Lieu de connaissance et de partage des cultures taurines, il est au carrefour des échanges et des réflexions autour de ce qui nous rassemble, le taureau.

Nous connaissons depuis quelques mois une attaque sans précédent contre la corrida mais aussi contre la bouvine. Une réaction plurielle et complémentaire de tous les acteurs du monde des taureaux a permis de contenir ces attaques.
La jeunesse, que ce soit les aficionados mais aussi les toreros et les éleveurs, ont montré pendant cette période qu’il fallait compter avec eux.

Le rassemblement du 11 février à Montpellier a été un moment important, signant notre volonté commune de préserver ce patrimoine culturel exceptionnel.

En cette période où nous fêtons la  nouvelle année, formons le vœu qu’ensemble nous créions les conditions pour que vivent et perdurent cette passion du taureau.

 Roland Cecchi-Tenerini

Roland Cecchi-Tenerini

Le président de la Coordination