Coordination des Clubs Taurins de
Nîmes et du Gard
27, rue Jean Reboul
30 000 Nîmes
Ce samedi d’après Féria des Vendanges, pendant l’habituel bilan des corridas qui ont été proposées, les participants au café toro du 24 septembre ont tiré enseignement de leurs constatations et formuler des propositions
Les membres de la CTEM ont vu les toros au corral, comme elle l’avait demandé avec la seule autorité municipale, sans la présence de la presse. Cela a facilité les échanges directsavec les représentants de l’empressa et de la municipalité. Mais elle n’a pas disposé d’assez de temps avant . En 30 mn il est impossible de se concentrer identiquement sur tous les lots. Même si l’avis de la CTEM n’est que consultatif, il nécessite de la réflexion à partir d’informations particulières/L’apport de ces informations ont manqué. Absence d’affichage permettant de connaitre les poids et les âges., à la différence des corrales d’ Arles où toutes les informations sont clairement communiquées.
Après cette visite, ’c’est ensuite au représentant de la municipalité que la CTEM doit faire part de son avis circonstancié. Et ce n’est qu’ensuite que cette prise de position pourra être divulguée au public, par l’intermédiaire de la Presse qu’en aucune façon les clubs de la Coordination ne veulent tenir l’écart. Il est nécessaire pour une meilleure transparence et de bien distinguer les deux phases : communication interne, puis externe.
L’argument de se prémunir d’une quelconque action des «anti-taurins» ne tient pas. On accueille bien le public dans les arènes où il est encore plus difficile de les tenir en échec. Au corral il ne serait pas difficile d’agir de même, en fouillant le public avant son accès. Par ailleurs les participants à ce café souhaite avoir plus d’informations sur la construction d’un nouveau corral. Le président de la coordination nous a précisé que cette demande d’information a été faite plusieurs fois auprès de monsieur Pastor et souhaite qu’elle soit satisfaite, à la prochaine réunion de la CTEM. –
malgré quelques restrictions, les lots () étaient plutôt bien présentés et les cornes semblaient correctes. Force est de constater que l’on voit toujours les mêmes ganaderias dans le ruedo nîmois. L’ennui naissant de l’uniformité, il a été demandé avec vigueur un plus vaste éventail de choix, surtout lorsqu’une ganaderia s’avère décevante. Pourquoi ne pas entendre -sinon écouter- les propositions des aficionados qui sont tout de même ceux qui financent l’achat des toros. Pourquoi ne pas avoir ces échanges bien amont de la temporada lors de la première réunion de la CTEM en présence de l’empresa ? –
Le tendido «Jeunes» a fait le plein, et la remise de 25 pour cent sur le prix des places achetées par l’intermédiaire des clubs taurins est très appréciée. Elle pourrait encore gagner en force si la novillada du matin bénéficiait d’un tarif unique pour une entrée générale dont la Coordination est persuadée qu’elle ferait venir jeunesse et familles en masse. Une façon de faire découvrir au plus grand nombre la magie du toreo, et d’apporter à cette course du matin plus d’allegria et d’ambiance festive. Les premiers arrivés, les plus motivés, seraient les mieux placés.
Pour le mois de septembre, les horaires devraient tenir plus compte du raccourcissement des jours en programmant les courses à 11 h et 17 h ? Ne faut-il pas étoffer la programmation pour le cartel du vendredi ? Certes l’actuation des jeunes français a été une bonne initiative, mais on comprends bien qu’elle ne peut attirer dans la ville et sur les gradins que la population locale.
Pour motiver un public plus large et plus lointain, apte à amputer sa semaine d’une journée, c’est un cartel de figuras qu’il faut programmer. Il apporterait plus de fréquentation dans l’amphithéâtre, mais aussi dans les rues et les commerces. -de continuer d’associer nos deux tauromachies.
Le fait de remettre des toros dans la rue a été grandement apprécié.
Hormis quelques restrictions sur l’horaire un peu trop tardif (pourquoi pas 19 h plutôt que 20 h 30) et sur la longueur de l’événement (qui coupe la circulation, contrairement par exemple, à la Pégoulade) entraînant une baisse de consommation dans certains lieux festifs, c’est une réussite. *Pourquoi pour raccourcir un peu la manifestation, ne pas s’en tenir qu’à 4 manades, mais qui feraient deux passages (un aller, un retour) ? *Pourquoi pas, dans la foulée, une Course camarguaise ? *Pourquoi pas un encierro des toros de la course qui partirait de la place d’Assas et enfermerait au toril ?
Les pensionnaires de l’éleveur français n’ont pas été pesés, ni vus par la CTEM. Sur 6 toros, on a pu constater les différences d’origine, 3 seulement étant très intéressants. Pour les toreros, Leo Valadez a été absent. La seule curiosité a consisté dans sa confirmation d’alternative si tardive pour la France (il l’a prise en 2017), mais qui l’a maintenu en position de chef de lidia. Les avis sur Adrien Salenc sont mitigés, surtout sur son 2ème. Mais on lui reconnaît une maturité certaine. El Rafi a progressé, donnant ce que certains considèrent comme l’un des meilleurs coups d’épée. Sur son second, le sixième, il a perdu un peu de crédit. Son toro, manso con casta, demandait une autre tauromachie, science que peu de toreros sont aptes à appliquer, victimes de ce que pourrait appeler une «tauromachie au poids» qui consiste à tirer le plus grand nombre de passes, même si cela ne s’impose pas, et au contraire ternit la faena.
On regrette la dissonance entre le Palco et les cuadrillas en matière de banderilles, puis entre les cuadrillas.
On se désespère de voir attribuer des vueltas al ruedo pour des toros qui offrent les caractéristiques logiques -et non supérieures- de ce qu’est un animal digne d’une arène de première catégorie.
Un lot faible et de présentation insignifiante : pas honteux non plus…acceptable, malgré l’un d’entre eux plus petit que l’ensemble.
Diego Garcia est à revoir.
Christian Parejo a démontré une vraie p e r s o n n a l i t é , p l u s intéressant qu’à Saint-Gilles.
Lalo de Maria a peut-être un p e u é v o l u é e n technique, mais a perdu de son originalité. Et ça n’est pas à lui de d é c i d e r s ’ i l f a u t remettre la musique. L’arrêter, oui, on le comprend. Mais c’e s t au P al co de décider de la relancer.
Comme pour la course du matin, le vent a amputé une partie du plaisir de cette corrida que l’on n’attendait pas aussi intéressante. Le lot était digne d’une arène de 1ère catégorie malgré une légère différence de cornes sur 2 des 6 toros. D’après le ganadero, il avait conscience de ce détail, mais il a tenu a mettre en piste 6 machos issus du même semental, pour respecter un plan d’égalité. On espère revoir cette branche là dans nos arènes. Juan Léal, le trémendiste, a touché le public. Mais son toreo qui raccourcit les distances et le fait se coucher sur le toro implique le résultat final et douloureux. Heureusement qu’il a été sorti de force à son second adversaire, on a frôlé le drame.
En revanche, il a donné l’occasion de faire une comparaison entre son toreo et celui de Roca Rey qui nous a servi la faena de la Féria. Isaac Fonseca qui lui aussi confirmait son alternative, a été transparent à son premier adversaire, mais a su se reprendre sur son second. Le problème étant, au fur et mesure de l’heure s’avançant, levent violent et glacial. Excellente initiative en cette période d’agression contre la corrida, jour de manifestation des «anti», une revigorante Marseillaise avant le paseo.
Un lot insipide, indigne de ce fer, et qu’il vaudra mieux ne plus revoir tant que la lignée de ce qui doit être un essai de semental, ne sera pas éteinte. Sur le papier, le Cartel Paco Ureña, Daniel Luque, Alvaro Lorenzo était vecteur de promesse, mais sans toro (pas de noblesse, pas de transmission, sur la réserve…) il n’y a pas de corrida. Il a demandé avant la course à l’orchestre des arènes que lui soit jouer le Concierto de Aranjuez. C’est finalement «Mission» qui a été choisi par CHICUELO, ce qui a terminé d’endormir l’assistance.
Dommage que la Préfète ait choisi ce jour là pour assister à sa première corrida. les participants au café toro apprécie sa volonté de mesurer les nuisances sonores que les anti-corridas ont fait subir une nouvelle fois à la population. Sans compter le dérangement économique qu’ils ont engendré.
En résumé, un peut mieux faire est à attribuer à cette dernière Féria de la temporada 2022.
Espérons en la temporada 2023, dégagée il faut le souhaiter, de l’épée de Damoclès qui pèse sur l’avenir de la Tauromachie en France.