Café Toro – 14 janvier 2023

Compte-rendu du Café Toro

Eric DUMOND à gauche et Roland CECCHI-TENERINI à droite, entourant les représentants des quatre clubs « impétrants » : Pascal Patrick du club taurin Toros y Fiesta de Milhaud, Claudette Monnier, vice-présidente de l’Afición, Katie Idoux, présidente de la peña Morante de la Puebla, et Michel Grossenbacher , président la peña Javier Cortés.

Quatre nouveaux entrants !

La Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard passe de 27 membres à 31, grâce à l’arrivée dans ses rangs de 4 nouveaux clubs.
C’est avec un plaisir non dissimulé que Roland Cecchi-Tenerini, président de la CCTNG, a accueilli ces nouveaux membres, samedi 14 janvier dernier. Il a évoqué la nécessité de plus en plus impérative de se regrouper pour faire face aux assauts que subit la corrida, et depuis peu, également la course camarguaise. Il note que sur les quatre clubs, deux associent dans leurs actions ces deux formes de tauromachie.

C’est Katie Idoux, présidente de la Peña Morante de la Puebla, qui a été la première à présenter son association. Le club a évidemment pour but de soutenir le Maestro, mais pas seulement. Pour la présidente, le toro est toujours au cœur de l’aficion de ses membres et il s’agit pour eux de travailler le mieux possible à faire découvrir la corrida aux plus jeunes qui cherchent à trouver leur chemin dans l’art tauromachique. Katie Idoux reconnaît que l’adhésion a la CCTNG aurait pu -ou dû- être réalisée avant, mais désormais, elle déclare son club prêt à aider de son mieux les actions collectives en faveur de toutes les tauromachies.

Représentant Bernard Yacinte -retenu pour participer à l’élection du nouveau capitaine de la Nacioun Gardiano- Claudette Monnier, vice-présidente de l’association de défense des tauromachies, a évoqué les actions de son club sommiérois. Elle a bien précisé que l’Aficion œuvre depuis sa création dans le but de valoriser alternativement les deux formes de tauromachie : à 40 % pour la course Camarguaise, à 30 % pour la Corrida, et à 30 % pour les deux. Entre conférences, voyages taurins et sorties en Camargue, chaque année pour l’Aficion est l’occasion d’informer le plus grand nombre ; d’agir contre les attaques des anti-taurins et de participer au fondement d’un grand mouvement capable de lutter contre la désinformation. Totalement indépendante, l’association communique sur toutes ses actions grâce au site aficion.org.

Pascal Patrick représentant Arnaud Frade du club taurin Toros y Fiesta de Milhaud a impressionné l’auditoire par la somme de leurs actions. Pour être relativement jeune, ce club de 75 personnes fourmille d’activités. Chaque année, conférences, lotos, tientas pour jeunes des écoles taurines, bolsin, voyages, Féria de 3 jours tournée vers toutes les tauromachies (espagnole, camarguaise, landaise, recortadores) et vers les enfants, fait découvrir le plaisir des jeux taurins. Et pour couronner ce foisonnement la Nuit des toros et des chevaux fait arènes combles le 1er juillet. De quoi faire pâlir d’envie ceux qui ont vu disparaître les activités dans leurs arènes, ou ceux dont les élus municipaux font obstruction à leur aficion. Petit bémol, tous les spectacles organisés à Milhaud sont interdits de mise à mort.

Michel Grossenbacher , président la Peña Javier Cortés, a expliqué l’historique de son club, lancé en 2017 et basé à l’époque chez le ganadero Turquay, déménagé à Saint Martin de Crau chez Didier Allemand, puis arrivé à Nîmes en 2020. Le siège est donc désormais chez l’accueillant Corentin Carpentier et son établissement «Les enfants de Nîmes». Un cheminement dû à la disponibilité des uns et des autres, et à la volonté du bureau actuel de se rapprocher encore plus de la Coordination des clubs taurins de Nîmes et du Gard, pour des raisons pratiques de mise en commun des efforts nécessaires pour défendre la tauromachie dans sa globalité. Très proche du maestro, le club a pour but essentiel de le soutenir dans son évolution de carrière.

Une démarche qui a lancé les débats lorsqu’une question a été posée sur le risque de manque d’objectivité quand les membres d’un club soutiennent un torero et non plus globalement la tauromachie. C’est en toute clarté que les réponses ont détaillé ce qui motive un engagement par rapport à un torero : les humains que nous sommes sont touchés différemment par divers éléments de la corrida, et c’est cette fulgurance que chacun cherche à retrouver par la suite. On sait ce torero capable de faire ressurgir cette sensation, alors on le suit pour la retrouver avec lui. Ce qui n’empêche pas la lucidité semble-t-il, puisque un véritable «Morantiste» ou «Cortéiste» doit s’attendre à soutenir son maestro dans les mauvais moments aussi. Et il y en a ! La même démarche est applicable au soutien des ganaderos et de leurs taureaux, tant difficile est la quête du toro parfait.
Mais comme il n’y a pas de corrida sans hommes et sans toros, il convient de les défendre avec intensité et dans l’union. Réflexions et propos que Eric Dumond, président du club taurin les Amis de toros et responsable des cafés-toros, co-animateur du débat a conforté en incitant les nouveaux membres de la CCTNG à se poser la question «Si la coordination est là pour vous apporter son aide, demandez-vous ce que vous, vous pouvez lui apporter».

Le président Cecchi-Tenerini a conclu la matinée en rappelant que si le monde taurin peut, et doit, être ouvert à la discussion, à la réflexion, voire à une certaine évolution de (s) la tauromachie (s) il est hors de question de faire des concessions qui seraient le début de la fin. Bref, comme tout grand torero, nous ne devons pas reculer, pas céder de terrain…