LA PRIMAVERA EN IMAGES

Vendredi 22 mars, la grande salle du foyer Albaric était bondée pour l’ouverture de la PRIMAVERA DE LA TAUROMACHIE. Après un hommage appuyé et émouvant à notre ami Yvon Verdier, cheville ouvrière de la Coordination disparu quelques jours plus tôt, Roland Cecchi-Tenerini  a présenté cette nouvelle édition. Puis ce fut au tour du parrain de la manifestation, Fabrice Torrito de présenter son parcours et de recevoir l’ovation que son investissement et sa passion des toros lui confèrent. L’adjoint aux festivités de Bellegarde, Christophe Gibert, ainsi que le président de l’association Bellegarde Passions et Traditions (organisteur de la NSP du dimanche), Raphaël Coulomb ont eux aussi pris la parole, saluant avec force le travail accompli le jour même lors de la journée pédagogique. Après une présentation de six des huit postulants présents au bolsín du lendemain, le sorteo de ce concours a été effectué en public.

Enfin, le matador Tibo García est venu présenter la tienta de machos du dimanche matin.

Belle affluence le samedi 23 mars pour le bolsín, qui a vu le mexicain Santiago López Ortega repartir avec le prix et un double engagement pour revenir dans la région le 12 mai à Alès et le 5 mai à Vauvert.

La course camarguaise a tenu toutes ses promesses. A été justement récompensé Gauthier Dombry, ancien élève du CFT qui a délaissé les trastos pour le crochet et la tenue blanche. Il est à noter que l’apprenti torero Mathis MESEGUER – qui a laissé un très bon souvenir de son passage aux aficionados durant le bolsín – avait fait lui, le trajet inverse. TAUROMACHIES UNIES !

Dimanche 24 mars, traditionnelle tienta de machos de la Coordination ! Le cartel,  cette année a été en partie composé par les ganaderos retenus pour tienter leur macho.

Ainsi, Charlotte Yonnet a choisi le matador Luis Gerpe. Le pensionnaire de la Belugo s’est d’abord abimé une corne en rematant au burladero, avant d’être victime de problèmes moteurs, suite à un nouveau choc contre les barrières. Si ces aléas de lidia ont nui à une juste considération des caractéristiques du novillo, ils ont mis en évidence la sauvagerie d’un toro de combat. A son détriment, hélas.

Frédéric Lautier (François André) a pour sa part choisi Tibo García, torero de la casa, pour mettre en valeur son macho. Et il ne s’est pas trompé. le matador nîmois, ferme et doux, a canalisé la charge vibrante du novillo, en révélant les qualités qui en feront possiblement un reproducteur de la ganaderia. Là aussi, le public a pu mesurer ce qu’est un toro de combat, capable de surmonter les aléas de la lidia (perte des sabots avant), pour attaquer sans cesse.

Emmanuel Turquay avait lui choisi Solal qui n’est plus Solalito, depuis son alternative. Et là non plus, pas d’erreur de casting. Le novillo fut d’abord tienté au rameau d’olivier par l’ensemble des toreros présents, révélant de bonnes dispositions dans le cheval conduit par Jean-Loup Aillet. L’animal a fait preuve par la suite, d’une grande noblesse dans la muleta de néo matador nîmois, qui sut l’exploiter et en tirer le meilleur. Plaisir pour Solal, le ganadero et le public. Comme un dernier hommage, et avec beaucoup d’émotion dans la voix, Manu Turquay a indiqué que le père de ce novillo avait été sélectionné par Yvon Verdier, ami cher, auquel nous avons tous pensé tout au long du week-end.

Les présidentes et présidents de clubs de la Coordination, présents autour des acteurs de la tienta.

A l’heure du paseo de la novillada, les arènes étaient pleines, signe de l’intérêt porté à ce type de spectacle. Il s’agissait de la première étape du trophée Gard Cévennes Camargue, remporté par le novillero colombien Cristian RESTREPO (Escuela Taurina de Navas del Rey),  pour son volapié engagé face à son premier adversaire (second de la novillada – n°8 de Durand).

Le 8ème trophée Sébastien Castella a été logiquement remis au novillero saintois Victor qui, avec trois oreilles a su se hisser à la hauteurde ses deux opposants de grande classe, honorés chacun d’une vuelta postume.

Cristian Restrepo – photo P. Charmasson

Victor – photo P. Charmasson